Le Sud sauvage. De St Pierre à Ste Rose (encore, oui)
Une impression de déjà vu/lu? Je sais, je suis pas totalement amnésique ( sauf quand je bois trop de rhum, mais c'est une autre histoire).
Mais, primo, c'est tout de même le genre de virée incontournable quand on veut montrer l'île aux visiteurs, deuzio, je ne m'en lasse pas ( les paysages, la végétation changent selon le temps et les saisons), tercio, personne ne vous force à lire. Voilà.
J'étais plutôt impatiente de faire cette ballade avec le paternel, étant donné qu'il était géologue, je me disais que voir les coulées de lave avec lui serait intéressant. Et c'est un des coins de l'île que je préfère, même si je n'y habiterais pas, trop perdu..
Nous sommes donc partis relativement tôt, en compagnie de Jonathan et William. Ah, tiens, j'ouvre un tiroir dans mon histoire, pour vous les présenter rapidement. Jonathan est un pharmacien, rencontré sur Facebook, tout à fait par hasard, croisé sur plusieurs groupes rigolos, avec qui j'ai papoté , et qui a donc décidé de venir passer une dizaine de jours ici. Il est venu avec son pote William, et ce sont deux très chouettes rencontres que j'ai fait là. On s'est de suite bien entendus, et ils ont donc mangé à notre table chaque soir. Apéros prolongés, évidemment. je passerais sur les 2 sorties que j'ai fait avec eux les soirs, et l'état lamentable dans lequel nous sommes rentrés. Bref.
Nous voilà donc partis direction St Pierre, qu'on ne fera que traverser. Premier arrêt à Manapany les Bains, et sa piscine naturelle, un grand bassin naturel assez profond, au milieu des rochers. on peut donc s'y baigner sans crainte.
Nous reprenons la route jusqu'à St Joseph, pour bifurquer ensuite direction Langevin, jusqu'à la cascade de Grand-Galet, qui vaut amplement ce petit détour.
La route, qui nous y mène, bordée de litchis, longe la rivière Langevin, sur environ 10 km. A éviter les week-ends, c'est tout simplement la cohue, et les bouchons assurés.. Les familles créoles s'y retrouvent, pour pique-niquer, pêcher et patauger dans l'eau fraiche. Gare aux derniers virages en arrivant à la cascade, un coup de klaxon ne sera pas du luxe..
Comme souvent quand je vais dans le sud, le ciel est dégagé et le soleil de la partie, on dit pourtant que c'est très pluvieux - et vu la végétation je veux bien le croire - mais je dois être chanceuse..
Clic-clac photos, et nous redescendons pour rejoindre la route principale, en poursuivant plus au sud.
Prochain arrêt, le fameux Cap Méchant, et son inévitable vieille folle qui nous ressort son éternel discours sur le diable.
Toujours cette atmosphère un peu surnaturelle, avec cette falaise de lave noire et menacante s'avancant dans l'océan, et les vagues qui viennent claquer contre.
On se ballade un petit moment au milieu des vacoas, puis reprenons la voiture jusqu'au Baril.
Nouvel arrêt au Puits des Anglais, et sa piscine naturelle. beaucoup moins calme que le bassin de Manapany, c'est un véritable bain à remous, entouré de rochers où les vagues viennent s'éclater.
Je m'y étais déjà baignée auparavant, mais le remous est ce jour-là particulièrement puissant, et l'absence de créoles dans le bassin achèvera de me dissuader.
Nous repartons gentiment pour traverser St Philippe. Il commence à faire faim. J'avais prévu qu'on s'arrête à La marmite du pëcheur, resto sympa spécialisé dans les poissons, pas de bol, fermé. Nous déjeunerons donc Chez Moustache, au tremblet, situé juste avant les 1ères coulées de lave.
Accueil sympathique, terrasse ombragée et fleurie, plats créoles et addition légère, bref, à noter. ( A ce sujet, je vais ajouter au blog une partie "j'ai testé pour vous", concernant donc restos et gîtes sur l'île).
Etant donné que c'est le Père Noël qui conduit, les 2 compères se permettront vin et rhum avec moi. Hum..
On pénètre ensuite dans Le Grand Brûlé, au nom évocateur, pour traverser les coulées de lave successives. Bon.. je vais être déçue, le paternel ne va rien m'apprendre, il n'est pas d'humeur pédagogique ce jour-là. Tant pis.... Il va même plutôt nous presser, l'heure de la sieste est là, et on le sent fatigué. On fera tout de même quelques arrêts, faut pas abuser..
C'est à l'Anse des Cascades, quelques km après Bois-Blanc - qui marque la fin du Grand Brulé- qu'il se reposera, à l'ombre des palmistes. J'aime beaucoup cet endroit, frais, ombragé, avec sa crique volcanique et ses nombreuses cascades autour.
Cela fait presque 2 ans que je me dis qu'il faut absolument qu'on vienne y camper un week-end... Procrastination, quand tu nous tiens...
On repart direction Piton Ste Rose, et sa fameuse église "miraculée", Notre Dame des laves (ainsi que je l'ai déjà expliqué, nul miracle là-dedans, rien de plus normal, la lave se scinde devant un obstacle, et se reforme après... la gendarmerie fut elle aussi épargnée, mais personne n'en parle^^).
Enfin, nous passons Ste Rose, qui marque la fin du Sud et le début de "la côte au vent", soit le nord-est de l'île.
Il est encore tôt, et nous décidons donc de rejoindre St Pierre par la Plaine des Palmistes, très jolie route bien que sinueuse. De palmiste elle n'a plus que le nom, ils ont tous été coupés malheureusement.. la végétation est magnifique toutefois, fougères arborescentes, goyaviers et hortensias sauvages en pagaille.
Mes 2 compères en rateront une grosse partie, trop occupés à ronfler.
Nous arrivons à la pension en fin d'après-midi, fatigués. On devait tous aller dîner chez mes anciens patrons, Au Bout Là Bas, mais papa et Jamila déclarent forfait. C'est donc juste entre "jeunes" (hem, tout est relatif, je sais) que nous irons, et, comme à chaque fois que je vais dîner là-bas, la soirée se prolongera au bar, après fermeture, et fort tard...
Voili voilà pour cette jolie journée... Prochain article, Cilaos. Ou Salazie. Selon mon humeur...