Descente dans la Vallée Perdue (Grand Bassin)

Bon, je ne vais même pas m’excuser pour ces mois de silence, premièrement parce que je n’ai pas à le faire (oui, je fais ce que je veux, hein), deuxièmement parce que ça ne sert à rien de toutes façons.

Donc je ne sais même plus quand j’ai donné de mes nouvelles pour la dernière fois et je ne vais pas aller regarder, on s’en fout. Non ?

Avant de passer au sujet principal, la rando à Grand Bassin, je vais tout de même vous résumer rapidos ces derniers mois. Histoire de..

Ben tout va bien. Voilà.

Huhuhu. Des détails ? Mouais, bof. Que dire ?

La pension roule, pépère… On a pris un rythme de croisière plutôt sympa, légèrement plus calme en juin juillet, voire carrément plus calme. Bon, disons que c’est le calme plat durant cette période, en fait. L’idéal serait que je réussisse à économiser assez pour pouvoir fermer au moins un de ces deux mois et partir un peu en vacances. C’est pas gagné, mais c’est un peu mon objectif pour 2015.

On a repeint l’intérieur de la case avant septembre, histoire de lui redonner un ti coup de neuf. Ah oui, le portail a été graffé ! Résultat plutôt chouette, et je suis sûre qu’on me repère facilement maintenant..

Autre nouvelle sympa, je suis désormais inscrite chez Trip Advisor, et sur le site du Petit Futé. Me reste le lonely planet à convaincre donc J

Le jardin et le potager dévastés par le cyclone ont encore du mal à reprendre forme, mais on y travaille.

Pieds de tomates (ananas, marmande, St Pierre, zébrée verte), de courgettes, de piments et pastèque sont en terre, carottes, concombres, potirons, coriandre, salades, melons divers, poivrons, et fleurs variées sont semés, comme dirait l'autre, y a plus qu'à.

Mon pied de passiflore, après 3 ans d'acharnement, semble enfin vouloir "donner", 3 fruits poussent lentement. Qui a dit que je n'étais pas patiente?

On a replanté des bananiers le long de la barrière, histoire d'amener un peu de verdure et surtout atténuer le bruit de la route. (même si, bon, c'est pas Paris ici).

J’arrive doucement au terme de mes prêts, et devrait donc respirer un peu d’ici quelque temps..

Côté privé, bah comme d’hab hein… Rien de bien transcendant, Max se porte bien, sa vie d’ado au soleil semble lui convenir. Et moi, ben, ma vie est presque devenue un long fleuve tranquille, entre boulot, amis, et.. non, rien en fait. de ce côté-ci, je stagne fortement. Humpf.

Je n’ai pas encore revu ma famille, eux n’étant pas revenus me voir sur mon petit bout de paradis, et moi ne l’ayant pas quitté.

Des vieux amis sont venus, par contre, et c’est toujours un p…. de plaisir que de les retrouver, encore plus ici.

J’en attends d’autres pour le nouvel an, qui s’annonce mouvementé !

La saison commence réellement cette semaine, ça fait du bien de retrouver un rythme professionnel soutenu. Le Routard est un soutien énorme désormais, environ 2/3 de mes clients réservant par son biais. J’ai envie de dire qu’on a que ce qu’on mérite mais je reste modeste, et surtout, je sais que le plus dur sera désormais de conserver ma place dans ce guide.

Oh, j’allais oublier ! J’ai enfin réussi à signer mon bail commercial, en bonne et due forme (sisi, ça y est), et ô miracle, le toit a enfin été retapé par les proprios. Comme quoi, tout arrive quand on y croit… enfin quand on s’acharne, surtout.

Bien, voilà pour la partie potins et blablabla.

Passons donc à ce qui m’amène ici, la rando à Grand Bassin. Rando épique, mes amis..

Je n’avais pas fait de « vraie » randonnée depuis des lustres. Déjà peu sportive à la base (personne n’est parfait), je manquais d’entrainement, pour ne pas dire que je n’en avais pas du tout.

Bref, un couple de très vieux (je parle en années d’amitié, hein, ils sont plus jeunes que moi) et très bons (pareil, je ne parle pas de leur goût, humpf) amis étant chez moi actuellement, j’en ai profité pour refaire les virées habituelles (sud sauvage, salazie, cilaos) et tester une nouvelle ballade.

Tous ceux l’ayant faite me l’avaient conseillée, donc, hop, nous voilà partis pour Grand Bassin, avec 3 autres potes insulaires.

Direction la Plaine des Cafres, où on bifurque pour rejoindre Bois-Court, sur la D70. Environ 5 km plus loin, on se gare au belvédère, joli point de vue sur l'îlet de Grand Bassin (ça tombe bien, c'est là où on se rend). Il y a normalement une horloge hydraulique, qui a disparu.

Le temps de troquer nos tongs contre des chaussures plus adaptées (pfff je suis mal dans de vraies chaussures fermées, c'est l'horreur!) et nous voilà partis, guillerets.

Le soleil est de la partie, c'est parfait.

Nous entamons donc notre descente en douceur, en longeant la falaise. Bon, le guide parle d'1h30, nous mettrons le double, hein... Chacun son rythme!

Partis vers 15h00 , nous arrivons en bas vers 17h30. Pas très compliqué, mais fatiguant pour ,nos jambes paresseuses, à cause des marches irrégulières. parfois conçues pour des géants, d'autres fois pour des nains..

Nous traversons une passerelle pour arriver au village de Grand Bassin. Il est trop mignon, ce patelin. Surnommé "la vallée perdue", c'est en quelque sorte un Mafate miniature qui nous attend.

Les petites maisons colorées, délimitées par des murets de pierre sont fleuries à souhait : orchidées et autres plantes colorées envahissent les jardins, c'est splendide.

Pas âme qui vive, par contre,ormis quelques touristes perdus ça et là.

Le chemin est bordé de bibasses, que l'on grapille discrètement.

La première maison, adorable, est justement l'auberge où nous dînerons ce soir. Le proprio nous annonce un cari poulet, c'est parfait.

Nous reprenons notre route et traversons le village, en s'extasiant encore et toujours sur les fleurs...

Il nous reste environ 30 mn avant le bassin proprement dit, et sa cascade. Le soleil tombe doucement, il serait presque temps de songer à se poser, tout de même...

On traverse la rivière (en se disant que ça va être sympa de le refaire la nuit en rentrant du dîner) et on tergiverse un long moment sur l'endroit du bivouac. Ben oui, parce que, quand même, on garde en tête ce fameux retour nocturne, il serait dommage de perdre un camarade en cours de route, non?

On se met finalement d'accord pour planter les tentes sur un petit plateau surplombant le bassin, visiblement à l'abri du vent.

Hop, on installe notre campement, et on s'autorise un petit apéro avant de refaire le chemin inverse pour manger (bah ouais, on se refait pas).

Notre aubergiste nous attend, nous sommes visiblement les seuls touristes à dormir dans le coin ce soir.

Repas excellent, je ne saurai que trop vous conseiller cette adresse! Apéro (oui, je sais) -punch tangors- et samoussas , gratin de chouchous, cari poulet, et baba figue (la fleur du bananier, râpée et cuite), et beignets manioc en dessert. le tout arrosé de bordeaux (oui, oui, oui, je sais). Tout est bien sûr fait maison par notre hôte, un vrai régal! (mis à part le bordeaux, hem hem).

On refait donc à nouveau le chemin en direction du bivouac, de nuit cette fois, et un tantinet joyeux, pour ne pas dire bien alcoolisés. Passons.

Vous suivez, on en est à notre 3ème passage de la rivière, hein...

Nous arrivons sans trop de problèmes au campement, où les hommes allument un feu. Rhum, évidemment...

On le paiera cher le lendemain, croyez-moi, andouilles que nous sommes.

On va se coucher vers 2h, fortement imbibés, et totalement inconscients de ce qui nous attend le lendemain...

Le lendemain, réveil difficile, comme vous pouvez l'imaginer. Fatigue, gueule de bois, chaleur, on paye notre soirée quoi...

Bon, la vue est splendide, on en est conscients même dans notre état..

Nous repartons chez notre aubergiste pour le petit-dej (donc, 4ème traversée de rivière, 4ème ballade de 30 minutes), qui hallucine un peu quand on lui dit qu'on repart à nouveau, pour aller à la cascade (c'est quand même le but, à la base).

On dort plus qu'on ne déjeune sur la terrasse ensoleillée, avouons-le..

Retour au campement (5ème blablabla), nettement plus calme que d'habitude. on se demande bien pourquoi. Hum.

Enfin, nous prenons le sentier qui descend au Bassin et sa cascade. Pas de difficulté, même pour nous, c'est dire...

On traverse par 2 fois la rivière, pour arriver au bassin.

Joli, ma foi, on a bien fait.. Une eau bleu azur, une cascade , de la verdure, et... un canard.

Pas sauvage du tout, le pépère, au contraire. Il va carrément squatter ma serviette et jouer à cache-cache avec...

Je pensais faire une (bonne) sieste avant de repartir, raté...

Les collègues semblent pressés, on repart après une tentative de baignade (trop froide, quoi, faut pas abuser).

Et c'est à partir de là que rien ne va plus, mes amis...

Départ vers midi, donc sous un soleil de plomb. Ajoutez à cela la fatigue, l'alcool qui suinte par tous nos pores, l'agacement, la chaleur, la soif, le manque d'ombre, et vous avez une bonne idée de ce que fût la remontée!

J'ai pesté, évidemment.. Peiné, souffert, aussi. Je n'étais pas la seule, tout de même.. ma pauvre Séverine en a bien bavé aussi.

Nous qui avions prévu de s'arrêter ramasser bibasses et baies roses en chemin, on a juste passé notre temps à rechercher le moindre cm carré d'ombre.

On avait pas vraiment percuté les 750 m de dénivelé à l'aller. Bizarrement,on les a bien sentis au retour, je vous assure..

4 heures, quoi.. 4 heures pour remonter, j'ai cru qu'on allait jamais y arriver...

Je vois déjà mes potes "marcheurs" sourire, oui, je sais, vous le faites en moitié moins de temps, ça va, hein..

Quoiqu'il en soit, c'est une rando super chouette, et dormir en bas est une bonne idée. Le village, sa vallée sont magnifiques, verdoyants, colorés, bref on en a bavé mais pas assez pour que je n'ai pas envie d'y retourner.

Ce mini-Mafate est un petit coin de paradis, vraiment!

Voilà, c'était la rando du jour, une petite pensée particulière à mes 2 amis rentrés en métropole, vous me manquez beaucoup, on vous attend avec impatience ici pour de nouvelles aventures.

Quant à moi, je vais tenter, sans promettre, de me remettre au blog plus régulièrement. pas évident, d'autant que ce nouvel Over Blog me fait suer, et je pèse mes mots.

A plus, donc (ça va, je m'avance pas trop ainsi).