A la Sainte Elise, je pique ma crise
Des nouvelles du front, les amis.. Enfin quand je dis Front, je ne parle évidemment pas de ce parti qui me débecte, hein.. De ces espèces de nazillons que Marine prétend ne pas connaitre (et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu). De ces fachos qui se sentent désormais en territoire conquis, et qui déversent leur haine en toute liberté sur les réseaux sociaux, allant jusqu'à collecter de l'argent pour Esteban, ce skin meurtrier...
On les retrouve aussi chez les opposants au mariage-gay, déversant leurs insanités et leurs discours pré-mâchés haineux et homophobes.. A noter, en passant, l'ironie plutôt affligeante de voir les musulmans extrémistes et les fafs tenir le même discours sur les pages Facebook..
On est loin de cette atmosphère tendue, sur l'île, et si je ne lisais pas avec avidité les articles qui en parlent, j'aurais du mal à croire à tout ça...
Loin de nous aussi cette révolution sanglante en Turquie et ces gaz lancés par Damas... Ce qui ne m'empêche pas de me sentir révoltée, et plus encore car totalement impuissante.. A part aller polluer leurs pages et leurs forums, je ne peux rien y faire..
Bref, le monde ne tourne pas rond, la race humaine me désespère; je sais mes paroles sont d'une banalité et d'une platitude affligeantes, je m'en excuse...
Passons à des sujets plus distrayants, faute d'être plus intéressants, c'est à dire moi et mes déboires.
La pension est toujours passablement calme, le mois de Juin est de loin le pire de l'année; on me l'avait dit, et je suis forcée de l'admettre. L'année prochaine, ce sera donc le mois de fermeture de la pension, et donc sans doute celui de mon voyage en métropole. Avis aux zamis :)
Il a pourtant commencé agréablement, avec le concert de Manu Chao la semaine dernière. Enfin, agréablement, c'est vite dit... Comme toujours avec moi, rien ne s'est passé normalement et simplement.. je vous raconte? Bon allez, je vous raconte!
Les billets étaient réservés depuis belle lurette. 4 billets, ceux de Max & moi, les 2 autres pour des amis. Quelques heures avant le concert, donc, j'imprime les billets.. un, puis deux, puis 3. Ah ben non, y en a que 2! Bon, on reste zen, on retente.. Non, rien n'y fait.. je n'ai que 2 numéros de billets. On respire, on relit les mails; il y a bien 4 billets de réservés. J'appelle la billetterie, oui il y a pas mal de soucis avec les billets, non on ne peut rien faire par téléphone, il va falloir venir sur place à l'avance. Oh bordel, ça y est, je suis énervée.
Un autre problème (évidemment), c'est que Céline, dont j'ai le billet, n'est pas avec nous et doit nous rejoindre là-bas. je l'appelle, on se donne rv à la billetterie, jusqu'ici tout va bien.
Arrivés passablement tôt sur place, le problème des billets est vite résolu. Ouf. reste à attendre Céline pour lui donner le billet. Une demi-heure, 3/4 d'heure.. les gens commencent à affluer, les amis à s'impatienter, Max à trépigner.. 1 heure.. céline n'est toujours pas là, et mine de rien, la foule à l'entrée se fait massive.. Bon, allez, on commence à faire la queue, tant pis. J'appelle la miss, lui explique que je l'attendrais de l'autre côté, qu'elle me prévienne quand elle sera à l'entrée et je lui amène son ticket.
On passe les portes vers 21h, assoiffés. Pas un bar n'est capable de nous fournir une bière, j'ai jamais vu ça.. Tireuse en panne, etc... je fulmine, les amis.. Et Céline qui n'appelle pas.. je repars à l'entrée, ne la vois pas. le concert va commencer, je rejoins les amis (enfin le peu qu'il reste, à savoir 2, on a perdu tout le monde). tandis qu'on se dirige vers la scène, mon portable vibre : 16 appels de Céline! Oh merde, j'ai rien entendu.. je rappelle de suite, pas de réseau. D'accord..
Bon, je repars à l'entrée (c'est tout de même loin, hein, le Sakifo festival est plutôt vaste), toujours pas de céline. Impossible de l'appeler, je finis par lui envoyer un message (tant bien que mal) en lui donnant le n° du billet afin qu'elle le fasse réimprimer. Je ne peux rien faire de plus, et, enfin, on réussit à se glisser dans la foule, à un endroit bien placé face à la scène. Et on a des bières, dis donc, c'est noël.. Bon, on a perdu Max et Adrien, tant pis...
Le concert sera à la hauteur de nos espérances, heureusement. C'est un Manu Chao en pleine forme qui arrive sur scène et jouera beaucoup plus longtemps que prévu, c'est déjà ça, hein...
Après plus d'une heure et demie de rappels, le concert s'achève. Adrien nous a retrouvés, mais toujours pas de Max. Bon, on va sortir, et l'attendre vers la navette, il devrait logiquement penser à nous retrouver là. Penses-tu... Que dalle... On attend un moment, rien.. je fais un aller-retour le long du festival, tente de négocier une entrée sur le site avec une vigile (ces femmes qui bossent dans ce genre de taf sont toujours des chiasses, frustrées), rien n'y fait.. On appelle tous ses potes, personne ne l'a vu..
Et le couple d'amis avec qui nous sommes venus perd patience. J'ai oublié de préciser que je suis bien alcoolisée, mais vous vous en doutiez.
Finalement, on prend la navette direction le parking, ils pensent que Max y sera, je suis sûre du contraire. Et j'ai raison..
Il a beau m'agacer prodigieusement ces derniers temps, je refuse de partir en le laissant ici (on est à 35 km de la maison quand même), sans savoir s'il va bien, et surtout s'il va pouvoir rentrer. Les amis refusant d'attendre plus, je leur demande donc de me poser à l'entrée du site, tant pis, je verrais bien comment rentrer une fois que je l'aurais retrouvé... Adrien qui dort chez moi en ce moment, a la gentillesse de me proposer de rentrer avec eux, et de revenir de suite nous chercher. Cool.. Il appelle aussi 2 amis à lui qui bossent au festival, et qui acceptent donc de faire demi-tour, et de rentrer sur le site pour le chercher.
Me voilà donc posée au milieu d'un rond-point, seule et bourrée, et avouons-le, carrément énervée.. les vigiles et quelques gendarmes viennent papoter avec moi, et me draguent.. Non mais les gars, quoi, sérieusement, foutez-moi la paix..
Les amis retrouvent Max, qui ne s'inquiétait visiblement pas lemoins du monde, à une buvette et me le renvoient. Adrien revient nous chercher, home sweet home, je vous le dit..
Le lendemain, 7 juin, mon ado fête ses 17 ans. Mouais, prend ta claque quoi.. J'avais invité des amis pour un apéro, mais avais oublié que le Sakifo se poursuivait... Qu'à cela ne tienne, on ira le fêter au Bout Là Bas, chez mes anciens patrons. Comme toujours quand on va là-bas, la soirée a trainé, arrosée au rhum arrangé..
Nous voilà donc le 14 Juin, jour de la Ste Elise... Max a terminé ses cours hier soir, et je suis fatiguée à l'avance , en pensant aux disputes stériles qui vont ponctuer les 15 jours qu'il lui reste avant son retour en métropole... Il devait partir le 25 juin, son père a jugé bon de ne prendre son billet aller que pour le 1er juillet, me laissant le soin de prendre le billet retour.. Stupide, mesquin, irritant, bref;...
je passe mes nerfs sur le ménage et la peinture, et sur les pages des nazillons de toutes sortes, évidemment..
J'adore mon fils, hein, mais un an seuls, ça devient étouffant, et j'espère que son séjour en famille lui fera du bien, et qu'il me reviendra calmé...
Le mois de Juillet s'annonce un peu moins rude pour ma pension, mais il me tarde Septembre, les réservations sont nombreuses, et surtout, mon paternel arrive le 12.... J'ai tellement hâte qu'il voit enfin le résultat de mon travail...
Oh, au fait, je précise quand même pour les mauvaises langues que j'ai retrouvé mon ventre plat, et ce en arrâtant simplement le rhum . Enfin, en freinant fortement la consommation d'alcool en général... Voilà, c'est dit.